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Itinéraire spirituel avec Saint Colomban

Liturgie colombanienne avec le père Etienne Fetel, curé de la paroisse de Luxeuil

Extraits des sermons de Saint Colomban
par le père Axel Isabey.
Traductìon du Pére Sanguini (ancien professeur au Séminaire de Luxeuil) à partir de Jacques-Paul Migne.


Extraits de lettres de Saint Colomban par le père Axel Isabey.
Traduction du Père Sangiani (ancien professeur au Séminaire de Luxeuil)à partir de Jacques-Paul Migne.

Prières de saint colomban.
Traduction du Père Sangiani (ancien professeur au Séminaire de Luxeuil)à partir de Jean-Paul Migne.

La spiritualité colombanienne de la Mission gallicane d'Alsace par le père Raphaël

Saint Colomban cour d'honneur de l'abbaye de Luxeuil















Extraits des sermons de Saint Colomban
par le père Axel Isabey. Traductìon du Pére Sanguini à partir de Migne.

Père Jean Thiébaud, Saint Colomban, Instructions, Lettres et Poèmes, L’Harmattan édition, 2000
 

1. IL faut nous hâter vers la patrie cèleste, terme de la vie prèsente
,
(sermon n°8).
 
 (...) Appelons Dieu parce qu'il est présent à chacun de nous, selon son mérite, bien que nous ne puissions ni voir ni concevoir le Dieu Trinité. Appelons-le, dis-je, d'ici où nous sommes, entrons familièrement chez lui, manifestons-nous à lui, et disons-lui en chantant sur la route : "Entraîne nous à ta suite à l'odeur de tes parfums" (Cant 1, 4) et "Mon âme s'attache à toi" (Ps 62, 9) de manière à traverser ce monde au milieu des cantiques (...). Occupons-nous des choses de Dieu, pour ne pas nous laisser prendre à celles des hommes, et tels des pèlerins, soupirons vers la patrie et désirons-là sans cesse. C'est le terme du voyage que souhaitent les voyageurs, et puisque nous sommes en ce monde des voyageurs et des pèlerins, songeons sans relâche au terme de la route, qui est celui de notre vie. La fin de notre pèlerinage c'est l'entrée dans la patrie. (...).Quand on a une telle patrie, on doit l'aimer. Gardons solidement ancrée en nous la certitude que notre vie n'est qu'un voyage. Nous ne sommes que des voyageurs, des pèlerins, les hôtes passagers de ce monde.
Aussi, fuyant toute paresse et toute tiédeur, appliquons-nous à plaire a l'Omniprésent, afin de passer heureusement, la conscience en paix, dans la béatitude éternelle de notre Pére, du présent à l'absent, de la tristesse à la joie, du caduc à l'éternel, du terrestre au céleste, du pays de la mort à celui des vivants, là où nous verrons face à face le ciel et le roi des rois à la tète de son royaume, notre Seigneur Jésus Christ à jamais dans la gloire ! Amen.
 
 
2. Que celui qui a soif vienne à moi et qu'il boive : Le Christ source de vie.
 
Frères bien-aimés, prêtez l'oreille à mes paroles, comme à quelque chose que vous avez besoin d'entendre ; et si votre âme a soif de la source divine dont je désire maintenant vous parler, attisez cette soif et ne l'éteignez pas. Buvez, mais ne soyez pas rassasiés. Car la source vivante nous appelle et la fontaine de vie nous dit : que celui qui a soif vienne à moi et qu'il boive. Boire quoi ? Comprenez-le. Que le prophète vous le dise, que la source elle même vous le déclare : ils m'ont abandonné, moi, la source de vie, dit le Seigneur. Le Seigneur lui-même, Jésus Christ notre Dieu, est donc la source de vie, et c'est pourquoi il nous invite pour que nous le buvions. Le boit celui qui l'aime ; le boit celui qui se rassasie de la Parole de Dieu, qui l'aime et la désire assez vivement ; le boit celui qui brûle d'amour pour la sagesse.
 Voyez d'où jaillit cette source : elle vient du lieu d'où est descendu le Pain ; car le Pain et la source sont un : le Fils unique, notre Dieu, Jésus Christ le Seigneur, dont nous devons toujours avoir soif. Même si nous le mangeons et le dévorons par notre amour, notre désir nous donne encore soif de lui. Comme l'eau d'une source, buvons-le sans cesse avec un immense amour, buvons-le avec toute notre avidité, et délectons-nous de sa douce saveur. Car le Seigneur est doux et il est bon. Que nous le mangions ou que nous le buvions, nous aurons toujours faim et soif de lui, car il nous est une nourriture et une boisson à jamais inépuisables. Lorsqu'on le mange, il n'est pas consommé, lorsqu'on le boit, il ne disparaît pas ; car notre pain est éternel, et perpétuelle notre source, notre douce source. D'où ce mot du prophète : Vous qui avez soif, allez à la source. Il est en effet la fontaine des assoiffés et non celle des satisfaits. Les assoiffés, qu'ailleurs il déclare bienheureux, il les invite : ceux qui n'en ont jamais assez de boire, mais qui ont d'autant plus soif qu'ils ont bu.
Frères, la source de la sagesse, la Parole de Dieu dans les deux, désirons-la, cherchons-la, aimons-là sans cesse : en elle sont cachés, comme dit l'apôtre, tous les trésors de la sagesse et de la science ; et elle invite ceux qui ont soif à venir y puiser. Si tu as soif, bois à la source de vie ; si tu as faim, mange le Pain de vie. Heureux ceux qui ont faim de ce Pain et soif de cette source ! Ils mangent et boivent sans cesse, et ils désirent encore boire et manger. Que c'est bon, ce que l'on peut manger ou boire toujours sans perdre ni soif ni appétit, ce que l'on peut continuellement goûter sans cesser de le désirer ! Le roi prophète le dit : Gouttez et voyez comme est bon le Seigneur.
 
3. Du jugement dernier (sermon n°9).
Parlons encore de la fin, très chers frères. La fin de notre voyage, avons-nous dit, c'est notre patrie. (...). Fais de terre, passant peu de temps sur elle pour rentrer bientôt en elle, cette même terre, sur l'ordre de Dieu, nous fera naître une seconde fois à la fin des temps, pour être éprouvés par le feu, afin que le feu brûle en quelque sorte la terre et la boue, et montre en ce mélange une fois liquéfié ce qu'il aura contenu d'or ou d'argent ou d'autre métal précieux. (...Aussi) rien ne peut nous être plus utile, au cours de cette vie dont nous ignorons le terme, que de nous examiner chaque jour attentivement. Passons au crible nos paroles et nos pensées, et dans la crainte, le mépris des plaisirs du monde, songeons sans cesse au but de ce chemin de la vie dont nous avons parlé précédemment. Nous voyons la vie, mais en fait nous ne voyons qu'une ombre, une image fuyante et trompeuse. (...) Pensons toujours à la vraie vie, qui est l'éternelle, et qui, après la mort, rendra les justes immortels. Vois la succession des choses : la vie avant la mort, après la mort la vie. (...).
 
5. Vigilance et attente du Seigneur, (sermon n°12).
(...) Oui, demandons instamment au bon Dieu, par l'intermédiaire de son Fils Jésus Christ, qu'il daigne nous inspirer son amour, de telle sorte qu'il nous unisse étroitement à lui, à jamais. (...) Puisse-t-il m'arracher moi aussi, bien que son vil serviteur, au sommeil de l'inertie, m'embraser du feu de sa charité plus ardent que celui des astres, afin que ce feu divin brûle à jamais en moi. Que ne suis-je le bois qui nourrirait ce feu sans interruption, qui l'entretiendrait sans qu'il puisse jamais s'éteindre. Fasse le Ciel que je sois tel par mes mérites, afin que ma lampe brille la nuit dans le temple de mon Seigneur, et éclaire tous ceux qui entrent dans la maison de mon Dieu. ! Donne moi, Seigneur, (...) cette charité inébranlable, pour que brille sans jamais s'éteindre ma lumière, qu'elle brûle pour moi et éclaire les autres.
  
 
6. Leçons-variées de vie spirituelle, (sermon n°14).
(...) Sois donc courageux dans les tribulations, pacifique dans la discorde, lent à la colère, prompt à apprendre, lent aussi à parler et prompt à écouter. Actif pour le progrès, insensible à la vengeance, prudent dans le langage, prompt dans l'action. Aimable avec les honnêtes gens, rude avec ceux qui ne le sont pas, doux pour les faibles, dur pour les sots, droit avec les superbes, humble avec les pauvres, sobre et chaste partout, toujours pudique, patient jusqu'au zèle, jamais avare, toujours généreux sinon en argent au moins en esprit. Abordables dans les jeûnes, inabordable dans les veilles. Discret dans les emplois, opiniâtre dans l'étude, constant (malgré) le bruit, joyeux dans la tristesse. Audacieux pour défendre la vérité, réservé dans les discussions, plein d'égards pour les bons, intraitable pour les méchants, doux dans la libéralité, infatigable dans la charité, juste en toutes choses, indulgent pour ceux qui en sont dignes, pitoyable aux pauvres. (...) Rivalisant avec le parfaits, sans jalouser les meilleurs que toi ni souffrir de ceux qui te précèdent, ni critiquer les retardataires.
 
7. De la ferveur pour servir Dieu, (sermon n°15).
(...) Il faut aller de l'avent, oubliant comme l'apôtre le chemin que nous avons derrière nous (Phi 3,13) et disant au Seigneur "Entraîne-nous à ta suite, nous courrons ensemble à l'odeur de tes parfums" (Cant 1, 3). En fait, par nous-mêmes nous ne pouvons atteindre le chemin de la vérité, ni même y marcher. Nous devons donc en demander la grâce prévenante en disant Entraîne nous à ta suite, pour que nous courions vers toi. Il est dit d'abord justement : "Entraîne", et ensuite : "nous courrons", car si la grâce de Dieu ne nous prévient pas, nous ne sommes pas capables de nous mettre à l'œuvre, ni de l'achever si cette même grâce ne nous accompagne pas (...). Le mot "courrons" est bien choisi, car sur le chemin de Dieu il ne faut pas marcher d'un pas lent, mais courir avec joie et entrain.(...) Il court en vérité celui (...) qui ne se lasse pas de faire des bonnes œuvres. (...) Méditons donc avec empressement les exemples des Saints qui nous ont précédés. Courons, et n'abandonnons pas l'œuvre à laquelle nous avons mis la main, jusqu'à pouvoir dire avec l'apôtre : "j'ai combattu, je suis au bout de ma course, j'ai gardé la foi (2Tim 7, 8).
 
8. Des huit principaux vices, (sermon n°17).
(...) On vient à bout de la colère par la patience et la douceur, de la tristesse par la joie spirituelle et l'espérance de la béatitude à venir.(...).
 
 9. De la Sainte Trinité (sermon n°l).
(...) Dieu est donc partout, dans son immensité et sa totalité, et partout proche, selon ce qu'il dit de lui-même : "Ne suis-je Dieu que de près ? Ne le suis-je pas aussi de loin ?" (Jér 23, 23). Nous n'avons donc pas à chercher Dieu loin de nous, puisque nous pouvons l'avoir en nous. En effet, il habite en nous comme l'âme dans notre corps (...) Oui, il habite en nous celui qui a dit : "J'habiterai et je circulerai au milieu d'eux" (2 Cor 6, 16 et Lev26, 11-12). Si nous sommes dignes qu'il habite en nous, alors en vérité, nous sommes par lui vivifiés, et en quelques manières ses membres vivants, "car c'est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l'être" (Act 17, 28).
 
 
 

Extraits de lettres de Saint Colomban. Traduction du Père Sangiani à partir de Migne.

10. Lettre au Pape Saint Grégoire le Grand : vers + 590. Polémique relative à la date de Pâques
 Au Seigneur saint, au Père qui est à Rome le plus bel ornement de l'Eglise du Christ et comme la fleur auguste de l'Europe languissante, à l'éminent gardien, au maître dans la comtemplaton de Dieu et de ses anges, moi, vil Colomban, j'adresse mon salut. (...)
(
...) Pourquoi donc, toi qui es si sage, toi dont les lumières éclairent le monde comme autrefois celles de la sainte intelligence, pourquoi célèbres-tu Pâques dans les ténèbres ? Je m'étonne, je l'avoue, que tu n'aies pas extirpé depuis longtemps cette erreur de la Gaule. Ou dois-je penser, mais j'ose à peine y croire, que si tu ne l'as pas fait, c'est que tu l'as approuvée ? (...) Sache bien que nos vieux maîtres irlandais, philosophes et éminents calculateurs, ont rejeté l'erreur de Victorius, estimant celui-ci plus digne de risée et de pitié que de créance. Donne-moi donc l'appui de ta sentence, à moi qui suis timide, pèlerin plutôt que savant, et sans retard daigne oublier ta clémence pour mettre fin à cette tempête qui souffle autour de nous. (...). Que penses-tu maintenant des évêques ordonnés contre le droit canonique, c'est à dire pour le bénéfice ? Car, et ceci est assez grave, beaucoup dans notre région sont connus comme tels, Que penser encore d'autres, qui s'étant mal conduits lorsqu'ils étaient diacres, sont ensuite élevés à l’épiscopat ? (certains) peuvent-ils exercer leur ministère après avoir acheté leur charge, ou après avoir commis l'adultère quand ils étaient diacres (...) fautes regardées comme graves par nos maîtres. (Enfin), quelle conduite tenir à l'égard des moines qui d'abord enflammés pour Dieu du désir de la vie parfaite, renient leurs vœux en quittant les lieux de leur première conversion, et qui, malgré leurs abbés et la ferveur des frères qui les entourent, se relâchent ou bien fuient vers les déserts ?

 

11.     Lettre au Pape Boniface IV, 608 ou 609. Toujours au sujet de la date de Pâques.
(...) Il s'agit des rites observés dans noire pays : les livres de notre province ne concordent pas avec ceux des Gaulois (...) Nous te demandons de donner aux pauvres pèlerins que nous sommes, la consolation d'une juste sentence, afin que si cela n'est pas contraire à la foi, tu confirmes la tradition de nos anciens, et nous autorise à garder au long de notre pèlerinage, le rite de Pâques tel que nous l'avons reçu de nos ancêtres. Il est certain en effet que nous sommes dans notre patrie du moment que nous n'acceptons aucune des règles des Gaulois, mais comme nous habitions des régions désertiques et que nous ne faisons de mal à personne, nous restons seulement fidèles aux règles de nos anciens. (...) Puisque le tumulte a dominé la raison et que nos droits n'ont pas été reconnus, nous sollicitons la décision de votre autorité, afin que par votre jugement nous puissions vivre parmi les justes dans la paix et l'unité de l'Eglise. (...) sans donner le scandale de la foi, et mieux encore dans une parfaite charité, en dépit de ce qui (sépare) chacun gardant ce qu'il a reçu, chacun restant dans la voie où il avait été appelé.(...).

 

12.     Lettre à ses disciples et moines. En 610, de Nantes, en route vers l'exil.
(...) N'espérez pas que les hommes vous persécutent d'eux-mêmes, ce sont les démons qui mettent dans leur cœur l'envie de vos biens, et c'est contre eux qu'il vous faut revêtir l'armure dont parle l'apôtre (Paul, Eph, 6, 13-1 ?).(...) Je crains en effet que la discorde ne se manifeste au sujet de Pâques (...) Maintenant que je ne suis plus là, votre séjour semble y être moins assuré. Attale, en somme, en faisant confiance à tous je n'ai été qu'un sot. Sois donc plus prudent que moi ! Je ne veux pas que tu te charges d'un si grand fardeau qui m'a valu tant de sueurs. (...) Mais pour persévérer, il faut que chacun demande inlassablement l'aide de Dieu : "II ne s'agit donc ni de vouloir ni de courir, mais de Dieu qui fait miséricorde" (Rom 9, 16) parce que "l'amour de Dieu est plus grand et plus précieux que la vie" (Ps 62, 4), si bonne soit-elle pour l'homme.(...) Personne ne se sauvera par ses seuls moyens (...) sauf celui qui humblement dans la crainte de la volonté divine, mettra en œuvre la force qui lui a été donnée en répétant cette prière : ne me rejette pas loin de ta face (Ps 50, 13).(...) Au moment où j'écris, un messager arrive pour m'annoncer que le bateau est prêt, qui doit me ramener malgré moi dans ma patrie. (...) Priez pour moi, vous que je porte dans mes entrailles, afin que je vive pour Dieu. !
 
13. Lettre au Pape Boniface IV, an 614, lors d'un séjour chez le roi des Lombards.
Colomban interroge le Pape sur ses relations et celles de son prédécesseur, le Pape Vigilius (537-555), avec des hérétiques issus du Nestorianisme.
Au chef très beau des Eglises de l'Europe tout entière, au Pape très doux, au maître très haut, au pasteur des pasteurs, au révérendissime Veilleur, le plus bas (Colomban se désigne ici) au plus élevé, au plus grand ; le rustique au citadin ; le balbutieur à l'éloquent orateur ; le dernier au premier ; l'étranger à l'indigène ; le petit pauvre au tout-puissant, chose merveilleuse à dire, chose inouïe, un oiseau rare, Colombe, à l'audace d'écrire au Père Boniface ! (...) Veillez donc à la paix de l'Eglise, défendez vos brebis terrorisées par les loups. (...) Veille donc, je t'en prie, ô Pape, veille ! (...) Ta vigilance en sauvera beaucoup, par contre ton indifférence causera la perte d'un grand nombre. (...) Il faut que les pasteurs soient très vigilants, eux qui sont les gardiens et les maîtres de l'Eglise. Qu'ils prêchent sans cesse la parole de Dieu, afin que personne ne périsse par ignorance. Si quelqu'un périt à cause de leur insouciance, son sang retombera sur leur tête. (...) Tu vois quelle crainte le Seigneur fait peser sur notre indolence et notre tiédeur, pour éviter d'être surpris et non préparés à sa rencontre. Voilà pourquoi j'ai dit : ô Pape, veille ! L'heure est venue de sortir de notre sommeil (Rom 13, 1 ). (...) Si, comme je l'ai appris, quelques-uns ne croient pas qu'il y a deux natures dans le Christ, il faut croire qu'ils sont hérétiques plutôt que chrétiens. Si en effet le Christ notre Sauveur et vrai Dieu, est éternel, et hors du temps, il est aussi un homme véritable de notre temps et sans péché. Par sa divinité il est coéternel au Père, et par son humanité il est plus jeune que sa Mère. Né de la chair, il n'était pas absent du Ciel ; habitant la Trinité, il a vécu dans le monde. (...) Nous sommes, nous, pour l'unité de la personne en qui habite corporellement toute la plénitude de la divinité (Col 2, 9). (...) Donc, et parce que beaucoup ont des doutes sur la pureté de votre foi, je vous demande de faire disparaître cette tache qui ternit la limpidité du Saint Siège.
 
14.     Lettre à un disciple, (où est la vraie voie et la vraie vie).
Le monde passe et chaque jour décroît. Personne ne restera en vie, aucun vivant n'y est resté. Tous les hommes naissent et meurent également. Aux vivants la mort enlève la vie à une date qu'ils ne connaissent pas. (...). Le soleil se lève avec son ardeur et il sèche la plante : sa fleur tombe et sa beauté disparaît. Ainsi en est-il de la jeunesse lorsque la vigueur vient à lui manquer. La beauté des hommes se fane en vieillissant. Le visage radieux du Christ, plus que tout autre aimable, doit être plus aimé que la fleur fragile d'un visage d'homme. (...) Ne sois pas prompt à suivre les voies des mortels, dont tu peux voir qu'elle ont été pour tant d'entr'eux celle du naufrage. (...) Heureuse la famille qui habite dans les hauteurs du ciel, où le vieillard n'a plus à gémir, ni le petit enfant à vagir, où aucune voix ne passe sous silence les louanges de Dieu, où l'on n'a jamais faim ni soif, où le peuple du ciel se nourrit du pain des anges, où personne ne meurt, parce qu'il n'y a plus de naissance, où la cour du Roi du ciel peut paître, et où la voix du mal ne s'est jamais fait entendre. Telle est la vie future, verdoyante et vraie, où la crainte de mort et la tristesse seront abolies. Franchie la mort, les élus verront dans la félicité le joyeux Roi. Ils régneront avec lui et se réjouiront avec lui. Alors la souffrance, l'ennui et la fatigue ne seront plus. Alors, purifiés, les élus verront le Roi immaculé, le Roi des rois !
 
 
 
Prière écrite par Saint-Colomban et retrouvée dans son Evangéliaire, Bibliothèque de Turin Codex G. VII, 15
Seigneur Dieu, déracinez, extirpez de mon âme tout ce que l’adversaire y a planté, enlevez de mon cœur et de mes lèvres toute iniquité, donnez-moi l’habitude du bien afin que, en œuvre et en vérité, je vous serve, vous seul, je sache accomplir les préceptes du Christ et vous chercher, ô mon Dieu !
Accordez-moi la mémoire, la charité, la foi, Seigneur, opérez en moi le bien et donnez-moi ce que vous jugez m’être utile.
Prière de saint Colomban, dans le Recueil d'Alcuin, maître de Charlemagne (in Migne, Patrologie latine, C I )
Seigneur Dieu, daigne détruire et arracher tout ce que l'adversaire sème en moi. Et mon injustice une fois déracinée, viens greffer sur mes lèvres et dans mon cœur des pensées et des œuvres bonnes.
Que par mes activités et mes intentions, je te serve Toi seul. Que je comprenne tes desseins et sois en quête de Toi-même.
Accorde-moi les dons de mémoire, de charité, de chasteté, de foi, de tout ce que tu sais utile à mon âme.
Seigneur, accomplis en moi le bien et réalise ce que tu sais m'être nécessaire. Toi qui règnes...
 
 
De la componction et de la vigilance avec lesquelles nous devons attendre la venue du juge
 3 - Seigneur, donne-moi, je t'en prie, au nom de Jésus-Christ, ton Fils et mon Dieu, cette charité inébranlable, pour que ma lumière brille sans jamais s'éteindre, qu'elle brûle pour moi et éclaire les autres. O Christ, notre très doux Sauveur, daigne allumer nos lampes, afin qu'elles brillent sans interruption dans ton temple, recevant de ta lumière éternelle une lumière incessante, capable d'éclairer nos ténèbres, et d'éloigner de nous les ténèbres du monde. Je t'en prie, ô mon Jésus, communique ta lumière à ma lampe, pour qu'apparaisse à mes yeux la sainteté des élus qui t'acclament comme leur Pontife éternel à l'entrée de ton temple majestueux où je voudrais te voir, te contempler et te désirer sans fin. Puissé-je seulement en t'aimant, te contempler, te désirer, t'attendre, et puisse pour cela ma lampe briller et brûler en ta présence. Qu'il te plaise, sauveur très aimé, de te révéler à nous qui t'en prions, afin que te connaissant, il nous suffise de t'aimer, de n'aimer que toi, de ne désirer que toi, de ne faire que de toi l'objet de nos méditations et de nos pensées incessantes. Inspire-nous un amour à ta mesure et digne d'un Dieu ; que cet amour occupe notre vie intérieure, qu'il nous prenne tout entier et remplisse nos cœurs afin que nous ne sachions aimer rien d'autre que toi, l'Eternel ! Que ni les eaux du ciel, ni celles de la terre, ni celles de la mer ne puissent éteindre le feu d'un si grand amour, que cela puisse s'accomplir en nous, ne serait-ce qu'en partie, par la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ, à qui revient toute gloire pour les siècles des siècles. Amen.
 
 
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