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La journée d'un moine colombanien
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Columban und seine Anhänger erobern Europa
La journée d'un moine colombanien
La journée ordinaire d’un moine au monastère de Luxeuil,

à l’époque de la Règle de Saint Colomban. (VIe – VIIe siècle)

            Grâce à divers documents, on peut reconstituer, en partie au moins, le déroulement de la vie régulière dans les monastères fondés par Colomban. 

VIGILES des dernières heures de la nuit (appelées aussi matines)

            Variant selon les saisons de vingt-quatre à trente-six psaumes les jours ordinaires, de trente-six à soixante-quinze (c'est-à-dire la moitié du psautier) les samedis et dimanches, l'énorme quantité de psalmodie est allégée par des coupures et alternances incessantes. Après chaque psaume, on s'arrête pour une brève oraison. Agenouillés en temps ordinaire, inclinés les dimanches et au temps pascal, les moines récitent trois fois en silence le verset Deus in auditorium et se relèvent. A ces interruptions du chant s'ajoutent des changements dans le mode d'exécution : après deux psaumes récités par des solistes, le troisième est antiphoné par tous. Chacun de ces groupes de trois psaumes, qui rythment la psalmodie, s'appelle un "chœur" (chora). Cette grande vigile est le plus long des offices quotidiens des moines colombaniens.

 L’instruction (praeceptum) quotidienne

            Ayant ainsi résisté au sommeil de leur mieux, les frères se rassembleront bientôt pour un nouvel exercice, l’instruction, qui commence, au moins le dimanche, par une lecture de l'Évangile suivie du sermon. C'est sans doute à ce moment que Colomban a prononcé ses "instructions" enflammées sur la misère de l'homme et la componction, le mépris du monde et l'amour du Christ.

            Entre la fin des vigiles et le signal de l'instruction, un assez long intervalle permet diverses actions : prière, toilette, méditation. Quant au travail, qui se fait entre les offices, on le commence et on le termine par une prière. Un casse-croûte est autorisé en cours de journée lors des travaux pénibles (abattage d’arbres, moisson etc.).

  
LAUDES dans la règle de saint Benoit (non mentionné dans les écrits colombaniens)

            Le nom Laudes lui vient des trois derniers psaumes du psautier qui y sont chantés : le premier s’énonce ainsi Laudate Dominum de caelis

            Du latin laudes : « louanges ». L’office de Laudes est celui du matin : il doit ce nom à la tonalité laudative qui le caractérise, face au renouveau quotidien des bienfaits de la création. Le premier psaume est un psaume du matin, tandis que le dernier est un psaume de louange ; dans l’office prévu par la Règle de saint Benoît, le dernier élément de la psalmodie est constitué chaque jour par les trois derniers psaumes du Psautier qui ne sont que pure louange : ces Laudes (Ps 148, 149, 150) ont contribué à donner son nom à l’office matinal.

            Avant le ou les psaumes de louange, on psalmodie un cantique de l’Ancien Testament. Le sommet de Laudes est le chant du cantique évangélique de Zacharie, le Benedictus : on le chante debout. La prière d’intercession qui suit est marquée par l’offrande et la louange pour la journée qui commence. Quand Laudes est le premier office du jour, on chante d’abord le psaume invitatoire.

          Les petites heures entre laudes et vêpres sont les trois offices les plus courts de la journée.  Le nom de ces offices vient du nom des heures selon le comput romain: Tierce, Sexte, None.

           Avant saint Colomban l’ordre de psalmodie avait été réglé différemment dans divers monastères : Voici celui qu’il dit avoir reçu de ses Pères, c'est-à-dire, des Moines d’Irlande.
A tierces, sextes et nones trois psaumes avec des versets. Au commencement de la nuit, ou à vêpres, douze psaumes. L’office de la nuit pour le samedi et le dimanche est différent des autres jours, et encore différent selon la variété des saisons…./...A la fin de chaque psaume les moines se mettaient à genoux./....Outre la prière commune, les moines en faisaient dans leur cellule.(1)

TIERCE
(office de la troisième heure)
 

SEXTE (office de la sixième heure)

            Survient l'heure de midi, où l'on célèbre Sexte. Il y a des retardataires, qui le paieront tout à l'heure des cinquante coups réglementaires selon le pénitentiel de saint Colomban.
             Cet office commémore le moment où le Christ a été cloué sur la Croix : "Le sixième jour à la sixième heure, le Christ cloué sur la Croix a déchiré l'acte du péché d'Adam" selon le rite byzantin. Pour le rite romain, il est composé d'une hymne, de 3 psaumes (ou morceaux de psaumes), d'une petite lecture d’un verset et d'une oraison.

 

  NONE

            La neuvième heure vient trois heures après les Sextes. Elle est donc habituellement chantée vers 15 heures. Il commémore l'instant où le Christ est mort sur la Croix. Dans le rite romain,  il est composé d'une hymne, de 3 psaumes (ou morceaux de psaumes), d'une petite lecture, un verset et d'une oraison. 
          Dans la règle de saint Colomban, c’est aussi l’heure de prendre la nourriture qui doit être vers le soir. Elle sera pauvre, ne consistant que dans des herbes, des légumes, de la farine détrempée d’eau, avec du pain : mais il faut proportionner avec le travail parce qu’une abstinence excessive n’est pas une vertu mais un vice.
 

VÊPRES 

            Les vêpres sont un office, dont le nom vient du latin « vespera » : le soir. Ce mot latin est lui-même une translittération d'un mot grec qui veut dire « coucher du soleil ». Le mot indique donc un moment précis de la journée. 
           Il marque le changement de jour liturgique, commémore la création du monde et en célèbre la beauté.
          Ce grand office marque la fin de l'après-midi et le début de la soirée. Le travail est maintenant achevé, et les moines se préparent aux actes communautaires de la fin du jour : confession, administration des pénitences et repas.
         Elles diffèrent selon qu'elles sont célébrées par l’Eglise catholique romaine, l’Eglise orthodoxe ou le protestantisme. Elles constituent la première des heures canoniales de la journée liturgique.

 

 Les prières du repas (selon la règle de saint Colomban)

     On prie non seulement avant et après le repas, uniquement pris le soir, mais encore pendant celui-ci. Il y a une bénédiction pour chaque aliment, à laquelle tous doivent répondre Amen. Se mettre à manger avant cet Amen est une inconvenance que la Règle primitive punissait de six coups sur les mains voir douze si la faute n’a pas été confessée. Un autre rite à ne pas omettre est le signe de croix qu'on trace sur sa cuiller avant de la mettre dans sa bouche. En mangeant, les moines gardent le silence. Il n'y a pas de lecture.    
        
     A l’époque des moines colombaniens
. Le repas achevé, on ramasse les miettes et on fait la prière. Le crépuscule est venu. Il faut allumer les lampes, sans oublier de les faire bénir. C'est au plus ancien, dans chaque local, qu'il appartient de tracer le signe de croix sur la lampe. 


COMPLIES
  
La douzième heure :
 

          Du latin Completorium, ce qui complète, et la dernière prière de l’office divin de la journée.
             Avant de se mettre au lit, il reste à célébrer le grand office du "début de la nuit", appelé aussi "douzième heure" (duodecima) en récitant douze psaumes puis le Notre Père et le Credo. Cet office se rapproche des complies chez les bénédictins.             
             C'est la dernière prière de la journée, chantée par les moines peu après le coucher du soleil. Dans les monastères bénédictins, cette prière est suivie du coucher des religieux et d'un grand silence qui durera jusqu'à l'office des Laudes. Le grand silence est conservé en général jusqu'à 9 heures du matin environ, jusqu'après l'office de tierce (dans les monastères bénédictins et cisterciens principalement). Les clercs séculiers sont astreints eux aussi à cet office de complies, ils peuvent le dire à une heure adaptée à leur activité pastorale, mais de préférence peu avant le coucher.           
            Les moines colombaniens se relèvent, au milieu de la nuit, pour réciter douze psaumes, puis se recoucheront jusqu’aux vigiles.  


 Les Psaumes

 Le livre des psaumes ou psautier permet de chanter les prières qui sont liées aux personnes et aux évènements de l’ancien testament qui sont des figures du Christ et de son Royaume.

Certains psaumes sont ordonnés selon une succession d’idées différentes ; d’autres au contraire répètent les mêmes formules et son contemplatif devant l’éternité de Dieu
 
Vous pouvez suivre les textes de l’office divin de cette journée sur le site de la liturgie catholique :
http://services.liturgiecatholique.fr/

 Source bibliographique :
Philippe Kahn, historien, vice-président des Amis de Saint Colomban 
Adalbert de Vogüé, Saint Colomban, Règles et pénitentiels monastiques, Vie monastique, Abbaye de Bellefontaine.
Service Nationale de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle.  

(1) - Histoire des Auteurs Sacrés et Ecclésiastiques, Dom Rémi Ceillier, tome XVII, chapitre XIII, Saint Colomban, 1750 

 
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Comparaison entre la psalmodie chorale chez Saint Benoit et Saint Colomban.  La psalmodie chorale dans la règle de Saint Colomban
Dom Patrice Cousin, O.S.B., Abbaye de La Pierre qui vire, actes du congrès international 20 – 23 juillet 2009, Mélanges Colombaniens,  édition Alsatia.
 
           Résumons-nous : la Psalmodie chorale, chez saint Colomban, est dominée par l'Heure de Laudes, Reine de l'Office qui, à la pointe du jour (3 heures du matin), fait offrir au Seigneur un tribut de 2/i Psaumes au minimum les jours ordinaires d'été et de 75 Psaumes au maximum les samedis et dimanches d'hiver. Avec les Vêpres et les Vigiles, qui ont précédé au début de la nuit et à minuit avec 12 Psaumes chacune, elle forme les 3 grandes Heures; en face, les 3 petites heures du jour : Tierce, Sexte et None avec 3 Psaumes chacune.
            Saint Colomban impose donc à ses moines la récitation quotidienne au chœur de 67 Psaumes au minimum et de 108 au maximum. Cette répétition, quoi qu'il nous en semble, est imprégnée de discrétion (1) et inspirée d'un esprit traditionaliste : elle voudrait acclimater dans les rudes et forestières Burgondie et Austrasie ces usages liturgiques de l'Egypte qui ont si bien réussi dans les îles de Grande-Bretagne et d'Hibernie; enfin si le fondateur de Luxeuil n'y a pas implanté la « laus perennis», elle y a tout de même fleuri une cinquantaine d'années au moins partagées entre les VIIe et VIIIe siècles.
          
En regard, quel office saint Benoît offre-t-il à ses enfants ?
          
Il introduit en Occident deux nouvelles petites Heures : Prime et Complies, nées en Orient à la fin du IVe siècle, probablement en Pa­lestine et en Asie-Mineure.
                  On voit que saint Benoît se montre plus mesuré, gardant une juste proportion entre les offices de nuit et ceux de jour. Il reconnaît d'ailleurs avec humilité la tiédeur des moines de son temps et exige seulement qu'ils récitent en une semaine ces 150 Psaumes que les Saints Pères psalmodiaient courageusement en un jour. 
                  Cependant la Règle de saint Colomban, discrète et mesurée pour les moines celtes, ne l'était pas pour les moines gaulois : cinq ans à peine après sa mort, la révolte du moine Agrestius (620), en cristallisant les mécontentements, devait le manifester avec un coupable éclat qui fit sans doute réfléchir le saint abbé Eustase (4).
                  En tout cas, son successeur St Walbert, dès le début de son abbatiat (63o - 635) introduisit à Luxeuil la Règle de saint Benoît, et c'est cette synthèse des deux Règles qui fut implantée au VIIe siècle dans tous les monastères fondés ou gouvernés par des enfants ou des admirateurs de Luxeuil : Bèze (620), Solignac (632), Rebais (636), St-Jean de Laon (64o), Fontenelle (649), Fleury-sur-Loire (651), Jumiéges (654), Corbie (656), Sithiu [St-Bertin] (64o), Hautvilliers, Noirmoutier (680); c'est là le sanctus ordo Regularis dont la pieuse reine Bathilde favorisa la propagation (5).
                 Cette symbiose des règles bénédictine et colombanienne restera florissante jusqu'à l'invasion des Abbés laïques installés sans pudeur dans les monastères par Charles Martel à partir de 730 - 740.
                  Il serait intéressant de dégager l'aspect que revêtit la psalmodie chorale dans ces monastères qui prospérèrent un siècle durant sous le patronage des saints Benoît et Colomban. Puisse ce sujet tenter un chercheur ! A l'importance qu'il a dans l'optique monastique, il joint un intérêt du meilleur aloi : car les deux Règles se rejoignent dans une commune sollicitude pour la Prière.
 Nihil operi Dei praeponatur; ne rien préférer à l'œuvre de Dieu, commande saint Benoît.
 Nihil plus aliud desudare debemus quam orationi incumbere; nos sueurs les plus abondantes, c'est avant tout notre application à la prière qui les réclame, déclare St Eustase, le fidèle successeur luxovien et l'authentique disciple de saint Colomban (6).

 Dom Patrice Cousin, o.s.b. La Pierre-Qui-Vire.

 (1) Rapprochons de ces 108 Psaumes quotidiens les 138 Psaumes que récitera par jour, au XIe siècle, le moine de Cluny; il est vrai qu'il n'aura pas le temps de faire autre chose et que son régime alimentaire sera plus substantiel. Par ailleurs le moine luxovien a de nombreux psaumes à réciter comme pénitences pour infractions à la Règle : 4, 6, 12, 20, 24 : le Pénitentiel les impose avec une grande libéralité. Il n'en reste pas moins vrai que nombreux étaient les saints moines qui à cette époque récitaient les 150 Psaumes chaque jour; St Colomban en est loin.

(2) Les Laudes sont depuis longtemps généralement bloquées avec les Vigiles que nous appelons improprement Matines. Si Benoît est responsable de la nouvelle appellation des anciennes Matines. Les Laudes sont les 3 Psaumes de louange 148 à 15o, qu'il fait réciter chaque jour à la fin de l'office; ce vocable a fini par s'étendre à l'Heure, tout entière.

(3) II a onze chapitres, du VIIIe au XVIIIe, sur l'organisation de l'office et deux autres, XIXe et XXe, sur l'esprit de prière; il est incontestablement plus clair, plus net, plus pratique que St Colomban. Il est possible et même probable qu'on ait chanté aux Vêpres, à Luxeuil, les Psaumes : 1o3e « Benedic, anima mea Domino », à cause du verset « Exibit homo ad opus suum et ad operationem suam usque ad vesperum». 112e «Laudate pueri Dominum » et certains psaumes graduels comme on le faisait à Clonfert d'après une vie tardive de St Brendan, à Lérins et à Arles, mais c'est une conjecture, non une certitude : la Règle luxovienne n'en dit rien; St Benoît au contraire fixe tout.

(4) Agrestius, moine révolté, fut aisément confondu par son abbé Eustase qui lui répondit au concile de Maçon (626) chargé de ventiler cette affaire : Multiplicationem orationum in sacris officiis credo proficere omnibus Ecclesiis... nihil enim tam utile tamque salubre quam Oeatorem multiplicatione precum et'assiduitate orationum pulsare». Vita S. Eustasii, paragr. n. 11. Il est possible cependant qu'Eustase, pour couper court aux critiques d'Agrestius qui accusait la Règle colombanienne de s'écarter des usages monastiques courants en Gaule, ait introduit sur la fin de son abbatial la Règle de St Benoît.

(5) « Régula sancti Benedicti ad modum Luxoviensis monasterii, Régula S. Benedicti vel S. Columbani »; particulièrement dans les monastères basilicaux qui desservent un pèlerinage au tombeau d'un saint célèbre : St-Denis en France, St-Martin de Tours, St-Martial de Limoges, St-Médard de Soissons, St-Remi de Reims, St-Germain d'Auxerre, St-Aignan d'Orléans, St-Symphorien d'Autun, St-Pierre le Vif de Sens (d'après une conjecture de M. Levillain suivi par Terence Mac Laughlin).

(6)  Règle de St Benoît, ch. XLIII", et Vita Eustasii, paragr. n", AA. O.S.B.,II,p,120

 
           II conserve, comme saint Colomban, les chiffres traditionnels de 12 et de 3 Psaumes pour les Vigiles de la nuit et les petites Heures, mais il déplace le centre de gravité de l'Office : ce sont les Vigiles nocturnes et non plus les Laudes qui sont l'Heure la plus importante.
          
Les Laudes ne comportent plus que 5 Psaumes avec un cantique scripturaire, et l'institution de Prime comme prière du matin les rejette en quelque sorte vers les Vigiles (2)
          
Les Vêpres ne comprennent plus que 4 Psaumes au lieu des douze traditionnels en Orient et en pays celtiques; au terme d'une journée bien remplie, saint Benoît, rempli de discrétion, ne veut pas accabler ses disciples, chargés du poids du jour et de la chaleur, d'un fardeau trop lourd; d'ailleurs ses Vêpres, comme ses Laudes, comportent après les Psaumes une courte leçon de l'Apôtre, un répons bref, l'hymne, un cantique de l'Evangile et la supplication de la Litanie : ces deux offices sont donc étoffés et variés. 
                  Comme son émule celte, il abrège l'office des nuits d'été aux Vigiles, mais l'élément liturgique qui varie chez lui, ce ne sont pas les Psaumes (douze est un minimum pour la nuit) mais les lectures : au lieu de 3 lectures lues dans le manuscrit, une leçon brève récitée de mémoire.
                  Plus précis et plus minutieux que le législateur de Luxeuil, il désigne nommément les Psaumes qui seront psalmodiés aux différentes Heures et divise en deux ceux qui sont très longs (3). Bref, il fait réciter régulièrement 40 Psaumes par jour au chœur, dont 22 pour les Vigiles et Laudes, alors que chez saint Colomban ces deux offices en comprenaient au minimum 36, au maximum 87 sur un total quotidien de 67 et de 108.

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