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2010 : Chemin St Colomban à Bobbio. Italie
2010 : Hilltown, Irlande du Nord
2009 : chemin St Colomban à l'abbaye de Luxeuil
2009 : chemin St Colomban à Annegray
2008 : Col du Septimer (Suisse)
2008 : Bangor (Irlande du Nord)
2008 : Saint Coulomb
2008 : chemin de ST Colomban à la grotte de Ste-Marie en Chanois
Pétition Saint Colomban co-patron de l'Europe
Saint Colomban
 
 
Saint Colomban (vers 540-615), un père fondateur de l’Europe
 
Le périple européen de saint Colomban, de l’Irlande jusqu’à l’Italie, est jalonné de fondations monastiques à la fin du VIe siècle et au début du VIIe siècle. La biographie du moine irlandais et l’approche historique de son œuvre témoignent de la rencontre, parfois difficile mais toujours féconde, de cultures diverses du haut Moyen Âge.
  
Les sources principales (1)

v     Vita Columbani et discipulorum eius (2) : récit hagiographique rédigé entre 639 et 642 par Jonas, moine de Bobbio ; en dépit des limites inhérentes à ce genre littéraire, le texte de Jonas reste la source majeure sur Colomban.
 
v     Les écrits de Colomban : 18 instructions ou sermons, 6 lettres, 6 poèmes(3) deux règles, la Règle des moines  (guide spirituel) et la Règle conventuelle (code disciplinaire), et un Pénitentiel (destiné principalement aux laïcs) (4).
  
v     Les Actes des conciles mérovingiens (5).
  
v     De rares données archéologiques (6) (7).
 
Colomban le marcheur de Dieu
 
Né (vers 540) dans le comté de Leinster en Irlande, formé à la vie cénobitique principalement dans le monastère récemment fondé de Bangor (banlieue actuelle de Belfast), Colomban, bien que doté d’une formation classique, est définitivement imprégné de la culture et de la spiritualité gaéliques de son île, que les Romains eux-mêmes ne parvinrent jamais à conquérir. De là viennent assurément son attachement viscéral à la peregrinatio pro Christo, à l’alternance des périodes de vie cénobitique et érémitique, à l’importance du travail manuel, de l’ascèse et de la pénitence, mais aussi son indépendance envers l’épiscopat et sa fidélité indéfectible à la date de Pâques insulaire, voire à la forme de la tonsure monastique !
 
Le succès rapide de sa mission évangélique sur le continent, commencée dans les années 580 avec une douzaine de moines irlandais, manifeste une certaine aptitude à l’acculturation (que démontre sa maîtrise de la langue latine), mais témoigne aussi de réelles qualités humaines et spirituelles qui transparaissent dans la vie fraternelle de la communauté, dans le talent oratoire de son abbé mais aussi dans le souci permanent d’accueillir ceux qui, riches ou pauvres, sont à la recherche de soins médicaux ou de nourriture, de travail ou de protection, d’instruction ou du sens de leur vie.
 
 
Moine et prophète, solitaire ou prédicateur, Colomban ne craint pas les conflits lorsque sa conception de l’exigence évangélique est mise en cause : rejetant toute « langue de bois », il se heurte alors durement aux dirigeants religieux et politiques de la Gaule, particulièrement au roi Thierry de Bourgogne et à sa grand-mère, la reine Brunehaut. Condamnés à l’exil en 610, Colomban et ses vieux compagnons irlandais entreprennent alors un périple de plus de deux années à travers les pays actuels que sont la France (traversée de Luxeuil à Nantes puis de Nantes à Metz), l’Allemagne, la Suisse, l’Autriche et l’Italie, lieu de la dernière fondation, Bobbio, où Colomban achève son pèlerinage terrestre en 615.
 
 
Luxeuil et les premières fondations colombaniennes dans le  piémont des vosges
 
-            Au cours des quelques vingt années (v.590 à 610) passées au pied des Vosges, Colomban fonde trois monastères pour répondre à un afflux croissant de postulants : Annegray , Luxeuil et Fontaine. Implantés dans une zone-frontière entre Austrasie et Burgondie, en des sites dotés d’eau, de terre fertile et de matériaux de construction (bois mais aussi pierres recyclables d’édifices gallo-romains), les trois établissements que dirige simultanément Colomban nous échappent en bonne partie quant à l’effectif des religieux (Jonas cite seulement soixante moines travaillant la terre à Fontaine) et à leur organisation matérielle. Obéissance et discrétion, prière constante (collective et individuelle), pureté parfaite et travail manuel (déprécié par l’esclavage antique) caractérisent la vie des moines venus se placer sous la houlette de Colomban.
 
Colomban, « citoyen du monde » :
 
-    par les influences reçues et transmises dans sa « Règle des moines » : celle des saints Pâcome, Cassien et Benoît de Nursie(8)
   par l’étendue les territoires parcourus par Colomban
 
-    plus encore, par l’importance de l’essaimage colombanien qui, par-delà la mort du saint irlandais, provoque l’éclosion de plus de quarante monastères (9) en Europe occidentale
 
-    par son élévation d’esprit : Si tollis libertatem, tollis dignitatem (Lettre 4 de Colomban écrite à Nantes en 610).

Colomban, Luxeuil-les-Bains et l’Europe :

Depuis son monastère de Luxeuil, Colomban a adressé deux lettres aux Papes, dans lesquelles il cite le mot « Europe » comme communauté de peuple et non pas comme référence géographique. Cette mention de l’Europe, des chrétiens à cette époque, est probablement la plus ancienne mention de ce mot connue à ce jour.

Lettre de Colomban au Pape Grégoire le Grand (entre 590 et 604) : introduction de cette lettre avec les titres sublimes au Pape, c’était le style de l’époque.

Au Seigneur saint, au Père qui est à Rome le plus bel ornement de l'Eglise du Christ et comme la fleur auguste de l'Europe languissante, à l'éminent gardien, au maître dans la contemplation de Dieu et de ses anges, moi, vil Colomban, j'adresse mon salut…(3)

Lettre au Pape Boniface IV après 604

Au très beau chef de toutes les églises de l’Europe toute entière….(3)

Ces deux lettres sont extraites de la Patrologia latina de Jean-Paul Migne (publié entre 1844 et 1855) traduit en français, dans les années1960, par le père Pierre Sangiani, professeur au petit séminaire de Luxeuil (3).

 
 
Ph. Kahn, historien, vice-président des Amis de saint Colomban
 
 
 
(1)               Voir aussi Cugnier (Gilles), Histoire du monastère de Luxeuil à travers ses abbés 590-1790, t. I, éditions Guéniot, Langres, 2003, p.2à13.
(2)               Jonas de Bobbio, « Vie de saint Colomban et de ses disciples ». Introduction, traduction et notes par Adalbert de Vogüé, Aux sources du monachisme colombanien, collection « Vie monastique »n°19, Abbaye de Bellefontaine, 1988, 281 p.
(3)               Thiébaud (Jean), Saint Colomban. Instruction, Lettres et Poèmes, l’Harmattan, 2000, 174p.
(4)        Colomban (Saint) « Règles et pénitentiels monastiques ». Introduction, traduction et notes par Adalbert de Vogüé, Aux sources du monachisme colombanien, collection « Vie monastique »n°20, Abbaye de Bellefontaine, 1989, 188 p.
(5)               Pontal (Odette), Histoire des conciles mérovingiens, éd. du Cerf, 1989, 423p.
(6)        Jeannin (Yves), L’archéologie mérovingienne en Franche-Comté, acquis et perspectives, dans « Actes colombaniens 1990 », Les Amis de saint Colomban, Luxeuil, 2000, p.75à 93.
(7)             Bully (Sébastien) et Méloche (Christophe), Luxeuil-les-Bains (F-70), Place de la République (Eglise Saint-Martin, D.F.S. de diagnostic archéologique de 05/09/05 au 23/09/05, I.N.R.A.P., 2005,XVIIIpl.
            site internet du Centre d'études Médiévales Saint Germain d'Auxerre
(8)               Les Règles monastiques, Connaissance des Pères de l’Eglise, n°67, éd. Nouvelle Cité, 1997, 64p.
(9)               Moyse (Gérard), L’essaimage colombanien ; Un moment de l’histoire monastique européenne, dans « Actes colombaniens 1990 » Les Amis de saint Colomban, Luxeuil, 2000, p. 39 à 74.
 
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