Fouilles archéologiques place de la République-2008

Moutier-Grandval: vestiges du début du Moyen-Âge découverts

Les archéologues ont probablement retrouvé la trace du monastère de Moutier-Grandval, l'un des plus anciens de Suisse. Ils ont découvert à Moutier (BE) des vestiges antérieurs à 1200 qui semblent appartenir à l'abbaye.

Fondé vers l'an 640, ce monastère n'avait jamais pu être localisé avec précision jusqu'ici. Des recoupements permettaient de penser qu'il se trouvait à une quarantaine de mètres au sud-ouest d'une ancienne église prévôtoise détruite en 1873. Les archéologues ont donc profité des réfections des canalisations pour entamer des fouilles approfondies.

Et leurs recherches ont été couronnées de succès. "Les éléments découverts sont d'une valeur exceptionnelle pour Moutier, le Jura et peut-être même l'Europe, s'ils appartiennent réellement au monastère de Moutier-Grandval", a précisé à Moutier Cynthia Dunning, archéologue cantonale.

Les fouilles ont révélé des restes de murs, et des sols de mortier. Ils n'ont pas pu être datés avec précision mais la couche située au-dessus remontant au 13ème siècle, les vestiges sont donc antérieurs. Christophe Gerber, archéologue, a donné une fourchette située entre 640 et 1200.

Etendus sur plusieurs dizaines de mètres, les sols sont réalisés dans la tradition romaine à base de chaux, de gravier calcaire et de fragments de tuiles. Ils sont en outre recouverts d'enduits colorés avec de la farine de tuile qui leur donne une teinte rouge, a expliqué M. Gerber.

Saint Valbert fonda un monastère à Grandval à la demande du Duc d'Alsace Gondoin (propriétaire des terres) avec des moines de Luxeuil il nomma Fridoal (compagnon âgé de Colomban à Luxeuil) à sa tête puis Saint Germain de Trèves devint le deuxième, abbé vers 647, et développa le monastère pour en faire un centre spirituel et culturel  à l'image du monastère de Luxeuil. (lire Histoire du Monastère de Luxeuil à travers ses abbés, Gilles Cugnier, Tome 1, page 156-157 en vente par l'association)

Nous attendons avec impatience les conclusions des archéologues de Luxeuil et de Moutier Grandval afin de vous les communiquer.

15 septembre

Les fouilles 2008 vont se terminer sur un couvercle de sarcophage comportant une inscription, Il faudra attendre 2009 pour dégager ce sarcophage et connaître sa dédicace.

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Un travail minutieux et précis dans une position inconfortable pour retranscrire la position de chaque objet

Antiquité tardive - hypothèse de plan phasé simplifié au 28 août 2008

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A - Phase 1a (antiquité tardive (IIIe - VIe siècle)

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B - Phase 1b (antiquité tardive (IIIe - VIe siècle)

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C -Phase 1c (antiquité tardive (IIIe - VIe siècle)

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-En pointillé le périmètre des fouilles de 2008 et les sondages de 2005

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Sous les sarcophages apparaissent des tombes comme sur la photo ci-dessus. Il semble que le site était déjà un lieu d'inhumation avant l'époque mérovingienne.

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Plusieurs centaines de visiteurs par jour se sont succédés depuis début juillet. Les luxoviens reviennent plusieurs fois par semaine pour obtenir de nouvelles informations car les archéologues sont toujours disponibles avec amabilité et professionnalisme.Les touristes  et les curistes de l'établissement thermal sont surpris et ravis.

 

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-25 août 2008

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La semaine passée les archéologues ont dégagé les murs extérieurs du choeur de l'édifice carolingien. -

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Le travail de dégagement des sarcophages continue.

Une belle surprise attendait les archéologues sous un des premiers couvercles soulevés. En effet une stèle gallo-romaine (IIe siècle ?), représentant un couple, avait été retournée pour servir de couvercle à un sarcophage. L’aspect de la sculpture est pratiquement intact de part sa position retournée, elle est l’une des mieux conservées comparée à celles du musée de Luxeuil à la Tour des Echevins.

La stèle a été détruite partiellement lors de la pose d'un câble électrique en 1998.

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-La ville de Luxeuil les Bains possède une des plus belles collections de stèles gallo-romaines de la région. Elles sont exposées au musée de la Tour des Echevins

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Sarcophages situés dans l'angle nord ouest de la fouille (voir photo de l'ensemble de la fouille ci-dessous)

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-Trou de poteau circulaire peut-être associé à la première phase (mérovingienne) ou au chantier carolingien

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La variété des sarcophages et leur quantité permettra une étude plus approfondie des coutumes funéraires dans un ensemble monastique important de l’époque mérovingienne et carolingienne. Pour mieux comprendre les sarcophages à l’époque mérovingienne nous vous proposons de lire le travail de Sylvie Lebel (2000)

Les sarcophages mérovingiens en Gaule: Des objets riches en enseignements

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10 août 2008

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            La fouille des sépultures des XII^e – XVIII^e siècles est en cours d’achèvement, certains de ces squelettes feront l’objet d’une étude approfondie (datation carbone 14, étude anthropologique). Cette première étape était nécessaire pour atteindre les sarcophages de l’époque

 

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Ce montage photo permet de comprendre l’imbrication des deux bâtiments

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En vert un bâtiment quadrangulaire d’époque mérovingienne d’environ 3.50 x 3.50 m décoré de niches aveugles et de lésenes (espaces entre chaque niche)

En violet une église carolingienne avec de nouvelles fondations englobant le bâtiment mérovingien.

Il beaucoup trop tôt pour émettre des hypothèses mais l’on peut faire les constats suivants:

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(Photo 1)  Le mur carolingien au sud de l’édifice (au soleil).

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Le mur mérovingien est en partie recouvert par un sarcophage.

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(Photo 2) Nous pouvons détailler nettement les deux murs Nord:

 (B) celui qui serait d’origine mérovingienne, donc contemporain de saint Valbert. Les rectangles rouges précisent la base de deux niches dans le mur. On dénombre 3 niches sur le mur Nord. D’autres niches avec une base identique apparaissent sur le mur Est.

 (A)  puis un mur extérieur formant la limite Nord de l’église carolingienne. 

 Le minutieux travail des archéologues nous réserve encore de bonnes surprises.

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Photo 3

L’abside serait contemporaine de l’église carolingienne et appartiendrait à une chapelle mémorial.

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-Les sarcophages occupaient tout l’espace autour de l’édifice à l’époque carolingienne

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Attendons encore quelques jours pour mieux identifier les mesures exactes du sanctuaire mérovingien

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carolingienne et mérovingienne.

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23 juillet 2008

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47 sarcophages répertoriés sur le site ( moins de 300m²) dont certains ne sont pas ouverts.

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--Photo générale du site pour situer la position des vues proposées ci-dessous.

 

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Découverte d’une stèle antique réemployée comme couvercle de sarcophage. Les lettres ont été partiellement détruites le texte est en cours d'étude.

Un fragment de moulure visible sous le texte est identique au morceau de pierre sculptée situé à proximité.

Position 4 sur la photo ci-dessus.

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- (1) La découverte d’une abside et son dégagement par David, contigüe à l’édifice principal ou en faisant partie, est la principale découverte des derniers jours. Ses fondations sont bien conservées mais sont-elles contemporaines de l’édifice principal? Cette abside n’était pas connue à travers les écrits et les plans du XVIIIe siècle. Son rôle reste à découvrir. A la base de la photo l’on peut voir une partie noirâtre, en cours de restitution,  elle correspond à un important incendie d'un bâtiment antérieur.

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- (2) Un mur existe à l’angle sud-ouest de la fouille, sa fonction est mal définie car il pourrait faire partie des caves de maisons présentes sur le plan De Mouzé du XVIIIe siècle. Une autre explication est possible : en effet sa position pourrait en faire le mur ouest de l’annexe sud. La poursuite des fouilles permettra peut-être de mieux l’identifier.

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--(3) Ce bloc de pierres assemblées pourrait être la base d’un pilier. Ceci rendant plus complexe l’explication de la construction de la nef.

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(6) un mur intérieur, parallèle à la clôture nord du chœur , attend le dégagement de celui-ci pour trouver une explication à sa position.

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(7) LLa position des sarcophages déposés à l’extérieur de l’édifice semble être orientée sur un schéma demi circulaire. Il est nécessaire d’attendre pour avoir une vue plus précise sur l'orientation de l'ensemble.

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(4) Le travail de restitution des corps enterrés entre le XV^e et le XVIII^e siècle continue. Les corps étaient posés sur les couvercles des sarcophages du haut Moyen-âge à même la terre ou dans des cercueils en bois.

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17 juillet 2008

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-------Un site exceptionnel par sa richesse et sa conservation concernant l’époque du haut Moyen Âge (VIIIe siècle), car les connaissances sur les édifices monastiques d’avant le IX^e siècle en Europe sont peu documentées.

         Un seul site a été fouillé et sauvegardé dans le nord de la France à Hamage. Un monastère de femmes fondé par Gertrude, aristocrate de l’Artois, vers 625-639 avec une église St Pierre. Peu après, St Amand moine de Luxeuil fonde un monastère d’hommes à Marchiennes, situé à une demi-heure de marche d’Hamage. Son premier abbé fut probablement Jonas de Bobbio, qui a écrit la vie de St Colomban.

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-Les archéologues impatients d'en découdre avec l'histoire de notre cité, sous un chaud soleil.

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12 juillet 2008

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L'emprise de la fouille (moins de 300m²) sur la place de la République le 11 juillet 2008

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La présentation du chantier le 9 juillet 2008

 

 

 

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Philippe Kahn (a gauche) résume l'histoire de

-saint Valbert

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----------------------------------Le 9 juillet Sébastien Bully invita la municipalité de Luxeuil autour du maire Michel Raison et du Président des Amis de Saint Colomban, Jean Coste, pour déclarer l'ouverture des fouilles qui doivent se prolonger jusqu’à mi-septembre 2008.

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Dès le premier jour, un très beau couvercle de sarcophage est apparu parmi beaucoup d’autres qui restent à dégager.

 

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-Le niveau originel de l’édifice du haut Moyen Âge est représenté par la flèche 

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La longue tranchée de sondage de 2005 a révélé le flanc sud d’une abside quadrangulaire orientée, de 4,40 m de longueur et préservée sur une élévation de 1,60 m.

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Rappel chronologique

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Les historiens découpent l’histoire en période de référence ne comportant pas de dates précises pour son commencement et sa fin. Ces périodes englobent souvent plusieurs siècles. Les critères pour déterminer le changement d’époque sont à la fois culturels, architecturaux, ou comportementauxl au regard d’une civilisation.

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Haut et bas empire romain (Gaule romaine)

Du 1^er siècle av J.C. au 5^e siècle ap. J.C.

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Gaule mérovingienne (Haut Moyen Âge)

Du 5^e siècle au 8^e siècle

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Période carolingienne (Haut Moyen Âge)

Du 8^e siècle au 10^e siècle  

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Bas Moyen Âge

Du 11e siècle et 12e siècle

 

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Moyen Âge classique

12e siècle au 15e siècle

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A la recherche de la crypte de saint Valbert dans l’église Saint-Martin

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-------En septembre 2005 un sondage archéologique était nécessaire avant la réfection de la place de la République qui a subi au cours des siècles précédents des travaux d’égalisation et de goudronnage successifs, sans chercher à creuser en profondeur excepté les travaux de viabilité nécessaires aux habitations.

         Les archéologues de l’Institut National de Recherche d’Archéologie Préventive encadrés par Sébastien Bully définissent une section à sonder sur la place. C’est alors qu’un mur de l’église du haut Moyen Âge est apparu. Pour connaître dans le détail cette découverte il faut lire le compte rendu de S. Bully sur le site du centre d’études médiévales Saint Germain d’Auxerre.

http://cem.revues.org/document352.html

 

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         Devant l’importance de cette découverte Sébastien Bully engagea les démarches administratives et financières pour réaliser une fouille archéologique.

         L’importance de cette fouille, non seulement pour l’histoire de notre cité mais aussi pour la connaissance d’un édifice du haut Moyen Âge dans la région, n’échappe pas aux décideurs politiques locaux.

-------La fouille programmée est réalisée par une équipe du C.N.R.S. dirigée par Sébastien Bully.

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Qui est saint Valbert ?

 

         Seigneur de la cour du roi Dagobert, Valbert quitte l’entourage du souverain pour vouer sa vie à Dieu, dans la solitude, prenant pour abri au milieu de la forêt une grotte située à 5 km au nord de l’abbaye de Luxeuil, fondée vers 590 par saint Colomban. En 629, à la mort du deuxième abbé (saint Eustaise) Les moines de Luxeuil vinrent chercher Valbert pour le placer à la tête de l’abbaye.

              Sous la direction de Valbert (de 629 à 670) le monastère colombanien essaima dans toute l’Europe occidentale tout en développant une intense activité culturelle (écoles, scriptorium…) et atteignit son apogée. (Philippe Kahn, Historien de l’association)

Plus d'infos sur le tome 1 de l'Histoire du monastère de Luxeuil à travers ses abbés (Gilles Cugnier, 2004, édition Guéniot) en vente par l'association des Amis de Saint Colomban

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Pourquoi des fouilles archéologiques place de la République?

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Texte du panneau d’informations sur la place de la République

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         L’abbaye de Luxeuil, fondée à la fin du VI^e siècle par le moine Irlandais Colomban, fut l’une des plus importantes d’Europe à l’époque mérovingienne. Les sondages archéologiques menés sur cette place en septembre 2005 ont révélé les vestiges spectaculaires d’une église funéraire du monastère, avec de nombreux sarcophages mérovingiens et des maçonneries extrêmement bien conservées.

         D’après les sources d’archives, cette église placée sous le vocable de Saint-Martin possédait une crypte qui aurait accueilli en 670 la dépouille du grand abbé de Luxeuil, Valbert.

         Les principaux objectifs scientifiques des nouvelles recherches archéologiques sont de déterminer la datation, le plan et l’évolution de cette église. La fouille doit permettre également de s’assurer de la présence de la crypte – qui, si elle est découverte, serait alors une des plus anciennes conservées en France – et le cas échéant, d’en déterminer le parti architectural et l’état de conservation.

         Un second volet de la recherche s’articule autour des conditions de la fondation du monastère dans un castrum de l’Antiquité tardive succédant à une agglomération gallo-romaine. En effet, à la lumière des découvertes les plus récentes lors des sondages sur les places du centre ville, le Luxeuil antique, Luxovium, serait plus développé et plus monumental qu’on le pensait jusqu’à présent (grand bâtiment gallo-romain sous le cloître par exemple).

Sébastien Bully, archéologue C.N.R.S.

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         Notre Président d’honneur, le Dr Gilles Cugnier voit réaliser un des rêves de sa vie colombanienne, retrouver la tombe d’un des plus célèbres abbés de Luxeuil, saint Valbert.

         Grâce à la passion de Sébastien Bully, qui en a fait son métier, avec les sites religieux du haut Moyen Âge, Luxeuil devient un centre d’intérêt majeur en 2008 pour le monde archéologique.  C’est avec efficacité que S. Bully réalisa le montage financier, dont la ville de Luxeuil en assume la plus grande partie, et c’est bien volontiers que la fondation Gilles et Monique Cugnier participe à ce projet historique pour l’avenir et la renommée européenne de la ville de Luxeuil.

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Financement des recherches  

-Ville de Luxeuil

-Ministère de la Culture / Direction régionale des affaires culturelles de Franche-Comté

-Caritas Veritatis foundation

-Fondation Gilles et Monique Cugnier

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organismes de recherches : UMR ARTeHIS 5594 du C.N.R.S. (Dijon) / APAHJ (Saint-Claude)

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Les Amis de Saint Colomban remercient l’équipe des archéologues sous la direction de M. Sébastien Bully pour l’aide précieuse à la conception de cette page

Textes : Philippe Kahn, Josette et Jean Coste

Photos : A. Villeminey, A. Demonet, j. Prudhon

 

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