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Nuit du film d'archéologie 2011 à Luxeuil-les-Bains
Nuit du film d'archéologie 2009
Fouilles archéologiques place de la République en 2009
Fouilles archéologiques place de la République-2008
La crypte de st Valbert aout 2008
Eglise carolingienne St Martin aout 2008
Colloque d'archéologie à Luxeuil en 2008
Fouilles archéologiques place de la Baille
Fouilles archéologiques place Saint Pierre
Fouilles archéologiqes place de l'Abbaye
Fours des potiers gallo romains
Sondages archéologiques au Châtigny
Projet de valorisation du site archéologique
Projet souscription église Saint Martin 2010
Fours des potiers gallo romains

Pour visiter le site des fours des potiers avec un guide (d'avril à octobre) vous pouvez vous renseigner à l'Office de Tourisme de Luxeuil-les-Bains Tél : 03 84 40 06 41 Courriel

Historique des recherches archéologiques du site des fours des potiers gallo-romains. 

             Le nom antique de Luxeuil, LUXOVIUM,  apparaît pour la première fois dans la Vie de saint Colomban, rédigée au VIIe siècle par le moine italien Jonas. Depuis le XVIIIe siècle, le sol de la cité thermale a livré quantité de vestiges antiques, parmi lesquels la plus importante série de stèles funéraires de Franche-Comté.

            Décapage de surface par des jeunes à la découverte de l'archéologie - au premier plan on aperçoit le laboratoire (partie supérieure d'un four) du four circulaire à tubulures verticales Des travaux effectués en 1881 au sud de l’hôpital conduisent à la découverte d’un moule pour la fabrication de poteries rouges à pâte fine (conservé au musée municipal). Le Docteur Pâris en déduit alors la présence en ce lieu d’un atelier de céramique gallo-romain.

            En 1978, la Ville de Luxeuil, devenue propriétaire de la majeure partie du Châtigny (soit sept hectares), autorise des sondages archéologiques avant le lotissement du site. Le premier four antique est enfin localisé en 1980. 

            De 1978 à 1988, sondages puis fouilles ont été assurés, chaque année, par le Groupe de Recherches Archéologiques de Luxeuil (G.R.A.L.), créé pour la circonstance. Composé uniquement de bénévoles (scolaires et étudiants encadrés par quelques adultes), le G.R.A.L. a reçu en 1985 le 1er prix régional des Chantiers de jeunes bénévoles.          

            Les recherches réalisées par le G.R.A.L. (sous le contrôle de la Direction régionale des Antiquités historiques) ont bénéficié des subventions attribuées par l’Association française pour l’Archéologie nationale, le Conseil régional de Franche-Comté, le Conseil général de Haute-Saône, la Ville de Luxeuil et quelques généreux mécènes. 

            Classé Monument historique par arrêté ministériel du 1er septembre 1988, l’ensemble des neuf fours gallo-romains est devenu un élément majeur du patrimoine archéologique luxovien.

             Ph. Kahn,  Président du G.R.A.L.




 Dix fours mis à jour entre 1980 et 1987

            Sept fours ouvraient, successivement ou simultanément, sur une aire de chauffe centrale, creusée elle aussi dans la roche en place (4,50m du nord au sud, 3m d’est en ouest, 1,20m de profondeur). Les potiers y accédaient par un escalier de quatre marches en grès, placé au sud. 

             Les neuf fours apppartiennent au type classique des fours à tirage vertical et alandier unique. Tous sont bâtis en moellons de grès local assemblés à l’argile, à l’exception d'un four dont les parois de la chambre de chauffe sont faites de quinze assises de tegulae (tuiles plates).

            Les études archéomagnétiques pratiquées sur les fours E, F et H situent leur dernière utilisation dans la seconde moitié du IIe siècle après Jésus-Christ. 

          Le four circulaire (diamètre extérieur: 3,10 m), découvert à moins de vingt centimètres sous le sol actuel, est le mieux conservé de la batterie. Une cinquantaine de tubulures verticales (dont treize sont encore en place), maintenues dans un chemisage d’argile, ceinturaient entièrement la sole, assurant ainsi une meilleure répartition de la chaleur passant par un sillon périphérique, ainsi que par 14 carneaux creusés en entonnoir, (destinés à recevoir d’autre tubulures). Cette disposition originale fait de ce four un modèle unique en France. Ce four est un bel exemple de four à sigillée. Les vases placés dans le laboratoire cuisaient par rayonnement (à plus de 950°), cependant que les flammes et les fumées, canalisées dans les tubulures, étaient évacuées directement hors du laboratoire. Dans cette atmosphère oxydante, les vases gardaient ainsi une belle couleur rouge.La fouille du Châtigny a livré 3648 tessons de sigillée, d’un poids moyen inférieur à 13 grammes: c’est dire l’état de fragmentation des vases, cassés avant d’être mis au rebut ... et la grande difficulté du remontage de ces vases! Néanmoins, la sigillée constitue un important marqueur chronologique et un jalon essentiel sur les axes de circulation dans l’Empire romain.

Diffusion des céramiques du Châtigny          

            L’abondance des sigillées du Châtigny découvertes à proximité immédiate des thermes suggère une production largement destinée aux curistes/pèlerins se rendant aux eaux de Luxovium.

           La quantité des débris de poteries donnent l'importance de cette activité La céramique sigillée du Châtigny, identifiée par ses décors et parfois par des signatures, a été reconnue sur divers sites d’utilisation, où elle figure en pièces isolées, jamais en services de table à récipients multiples. Ces lieux de « consommation » sont majoritairement situés dans les quatre départements de l’actuelle Franche-Comté (ancienne Séquanie):

 - Beaumotte-lès-Pin, Bouhans, Bourguignon-lès-Conflans, Corre, Jonvelle, Lure, Luxeuil, Port-sur-Saône, Pusey et Saint-Sulpice en Haute-Saône

 - Besançon, Etupes, Mandeure et Mathay dans le Doubs

 - Offemont dans le Territoire de Belfort

 - Dammartin dans le Jura.

            L’immense villa gallo-romaine de Saint-Ulrich (Moselle) a également révélé quelques tessons de provenance luxovienne, ainsi que Ehl, près de Benfeld (Bas-Rhin) et Vicques, près de Delémont (Suisse).

            La diffusion essentiellement régionale des sigillées de Luxeuil est sans doute liée à:

 - la qualité très inégale des productions du Chatigny

 - la concurrence des grands ateliers du Centre (Lezoux) et du Sud (La Graufesenque) dont la production réputée est présente à Luxeuil-même

- la position quelque peu marginale de Luxovium dans le réseau routier gallo-romain.

            Une voie romaine partant de Luxeuil en direction du nord (peut-être vers Bourbonne) a pû être partiellement fouillée par le G.R.A.L. en 1989, à l’emplacement de l’actuel lycée Lumière. La partie roulante, large de trois mètres, est formée en surface d’un lit de galets, maintenu de chaque côté par des marges de deux mètres de largeur, composées de blocs de grès. Cette route appartient au type classique des chaussées romaines faites de petits matériaux, sans dalles. La dizaine de tessons de sigillée luxovienne recueillis sur cette portion de voie prouve l’utilisation de cet axe routier au IIe siècle, lorsque fumaient les fours du Châtigny et, peut-être, les risques encourus par la vaisselle transportée sur de tels chemins...

La réhabilisation du site en 2009

           
En mars 1994 un bâtiment, adapté au site, est réalisé afin de le protéger des intempéries et du vandalisme. Pour des raisons inconnues le site fut très rapidement fermé et heureusement que les vitres permettaient d'apercevoir une partie des fours car cette situation a perduré jusqu'à aujourd'hui.
            Sur proposition de Sébastien Bully (archéologue CNRS, responsable du chantier de fouilles 2008-2009 à Luxeuil) une équipe d'archéologues a procédé au nettoyage des fours fin juin 2009. Parallèlement les services de la ville de Luxeuil ont redonné au bâtiment dégradé (tags, vitres cassées) son aspect originel. 
            A partir de juillet 2009 le site des fours des potiers fera partie de la visite guidée de la ville organisée par
l'Office de Tourisme, tél : 03 84 40 06 41





















Le bâtiment rénové s'intègre bien dans le paysage et sa construction a permis la suppression d'un pilier porteur à l'intérieur. L'enfouissement de l'alimentation électrique est en cours actuellement.





















La position du site au nord de la ville permet de voir la tour des échevins en arrière plan




















Les galeries suspendues permettent une visualisation parfaite de chacun des 9 fours avec un affichage didactique réalisé par Philippe Kahn, le découvreur et l'animateur du Groupement de Recherche Archéologique de Luxeuil.





















L'état exceptionnel de conservation du four circulaire à tubulures fait du site des fours des potiers un site de première importance parmi les autres sites de fours gallo-romains en France. Le mur semi circulaire à gauche fait partie d'un four plus ancien probablement devenu défectueux et remplacé par le four actuel.

Le musée de la Tour des Echevins a réalisé une exposition permanente des vestiges retrouvés sur le site des fours gallo-romains. Une maquette de l'ensemble du site des fours des potiers est présentée, l'ensemble faisant un complément indispensable à la découverte de ce patrimoine exceptionel pour notre cité.

Musée de la Tour des Echevins Luxeuil-les-BainsMusée de la Tour des Echevins Luxeuil-les-Bains















Lire en ligne
 Par Cécile Bélet-Gonda, 2007, Besançon, Porrentruy, Presse universitaire de Franche-Comté
Les ateliers de potiers gallo-romains de Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône), Christophe Card, archéologue INRAP
Nouvelles données sur les productions des ateliers de potiers gallo-romains de Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) : la vaisselle en céramique non sigillée, Christophe Card,  Revue archéologique de l'Est, 2008



 

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